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 Les femmes au Moyen-Age

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Bonne Mémé
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Bonne Mémé


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MessageSujet: Les femmes au Moyen-Age   Les femmes au Moyen-Age Icon_minitimeLun 4 Fév - 21:56

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Les femmes au Moyen Âge

"Que ce soit à travers le "jeu" de la courtoisie ou le mariage, la femme du Moyen-Âge demeure un objet. Investigatrice du péché originel, on soupçonne la femme de porter l'hérésie, de porter le maléfice, le poison. Le sexe féminin est considéré impétueux, incapable d'assouvissement et dévorant. Les chevaliers n'ont qu'un seul remède pour vaincre ces corrompues et corruptrices (Ève) : le mariage. En effet, ce dernier désarme totalement la femme en la rendant mère. Pour elle, une grossesse n'attend pas l'autre, et ce, avec une chance sur deux d'en mourir. Ceci favorise... la polygamie."

Chaucer

"Si les femmes n'étaient pas bonnes et leurs conseils inutiles, Dieu ne les aurait jamais consacrées comme l'aide de l'homme mais plutôt comme la cause du mal..."

Charte d'Aardenburg

Les relations homme-femme

Les canons de la femme

À partir du XIIième siècle, la femme idéale doit être élancée, avec la taille mince, les jambes longues, la poitrine haute et petite (les gros seins sont bannis: les femmes qui ont une trop forte poitrine doivent la bander). Cette silhouette évolue ensuite pour prendre la forme incurvée d'un S: la tête légèrement inclinée vers l'avant, la poitrine effacée, le ventre et les hanches projetés vers l'avant.

Le mariage

Le modèle du mariage chrétien, basé sur une relation monogamique indissoluble, est une invention médiévale qui date du treizième siècle. Il s'agit en théorie d'un mariage unique, avec consentement des deux personnes et sans possibilité de divorce. Cependant, la théorie fut bien souvent différente de la réalité. Ainsi, ce sont les familles (parents) qui unissent les enfants, et ce, dès l'âge de douze ans pour les femmes et de quatorze ans pour les hommes. Les jeunes couples se mariant sans le consentement des parents courent le risque d'être déshérités. Autant du côté des classes "inférieures" que du côté des classes "élevées", le choix des parents dicte les liens matrimoniaux.
Il faut cependant faire une distinction entre les différentes classes sociales, le mariage est un moyen de renforcer des aliances pour la noblesse, un moyen d'assurer et renforcer le capital pour la bourgeoisie, et dans ces milieux le mariage est souvent/parfois un arrangement entre famille. Chez le peuple point de ces soucis et le mariage d'amour y est plus fréquent.

Chez les classes 'élevées", le mariage des filles est un instrument d'alliance et d'implantation, si bien qu'il se négocie ou pire, qu'il s'impose par le rapt, forçant ainsi la famille de la jeune femme à accepter l'union.

De plus, le mariage n'est pas si "indissoluble" en réalité qu'en théorie. Ainsi, il est fréquent que les hommes de noblesse aient des concubines qui donnent parfois naissance à ce que l'on appellera au onzième siècle des bâtards. Si l'épouse est incapable de donner naissance à un héritier, ces bâtards peuvent parfois hériter de leur père. L'épouse en question, stérile ou ne donnant naissance qu'à des filles, peut aussi être répudiée par son mari, ce dernier voulant s'assurer une descendance. C'est ce que fit notamment le roi Lothaire II en 855.

Le corps et la maternité

Si ne pas être en mesure d'avoir des enfants met l'avenir de son mariage en danger, en revanche, accoucher, au Moyen Âge, à cause du manque d'hygiène et du peu de moyens dont disposent les sages-femmes, est risqué. On n'autorise les césariennes que sur les femmes décédées, ce qui fait que bien des femmes meurent en couches. De plus, comme on ne peut déceler les grossesses très tôt, les femmes désirant se faire avorter courent le risque d'y rester.

Le Moyen Âge se résume donc en gros par un taux de mortalité en couches assez élevé et l'infanticide ainsi que l'abandon des enfants comme étant les deux méthodes les plus répandues pour se défaire des enfants non désirés.

La prostitution

On dit souvent que la prostitution est le plus vieux métier du monde. Que cette affirmation soit vraie ou non, il reste qu'au Moyen Âge, ce métier existe. D'ailleurs, pendant un certain temps, au Moyen Âge, l'Église contrôle la prostitution qui est chose légale. Cependant, il est interdit aux femmes mariées, aux religieuses et aux enfants de s'y livrer. De plus, les femmes doivent être de l'extérieur de la ville afin d'éviter l'inceste. Habituellement, les prostituées sont des servantes, des filles rejetées par leur famille après un viol ou une grossesse clandestine et celles qui n'ont pu se trouver du travail. On ne peut généraliser quant au traitement des prostituées au Moyen Âge, car la situation a varié d'un siècle à l'autre. Par contre, une chose est certaine, le 11ème et le 13ième siècle furent des époques où l'on fit beaucoup pour le relèvement des prostituées. L'Église considère alors ces femmes non comme des "filles perdues", mais comme des "brebis égarées". Elle les autorise à former une corporation avec tous les privilèges qui y sont attachés. Le pape Innocent III, dans une bulle de 1198, promet même la rémission des péchés aux hommes qui épouseraient une fille de joie...

Le viol

Mais la prostitution ne suffit pas, au Moyen Âge tout comme aujourd'hui, à contrôler les "menaces" pesant sur les jeunes filles et les femmes mariées. En effet, parmi les crimes commis au Moyen Âge, il y a le viol. La personne ayant commis un tel acte est punie, mais elle ne l'est pas toujours de la même manière. En effet, si la victime est une religieuse, une femme mariée ou une vierge, l'agresseur peut être pendu pour ce qu'il a fait. Cependant, s'il s'agit d'une femme d'une humble condition (une servante par exemple), il s'agit alors de verser à la victime ou à sa famille une indemnité. La punition est donc tributaire du statut social de la femme.

La vie professionnelle de la femme

Les femmes, au Moyen Âge, participent activement à la vie économique. En ville, elles travaillent notamment dans le commerce, dans le secteur du textile et en alimentation. D'ailleurs, dans le petit commerce d'alimentation, les femmes sont majoritaires. Aussi, les industries qui apparaissent comme le prolongement d'activités domestiques leur sont plus ou moins réservées: la boulangerie, la fabrication de la bière (en Angleterre, les femmes ont le monopole de la bière et de l"industrie laitière).

En campagne, elles aident également leurs époux notamment en aidant à faire la moisson et la fenaison.

Lingères, bonnetières, couturières, tavernières, blanchisseuses sont donc des métiers que les femmes du Moyen Âge ont occupés, mais il ne faut pas pour autant croire qu'elles étaient considérées égales aux hommes. En effet, les salaires féminins sont, dès cette époque, très inférieurs à ceux des hommes; le travail à domicile, qu'aucune organisation professionnelle ne défend, accuse des rémunérations particulièrement basses, tant à la ville qu'à la campagne.

Femmes célèbres

Les femmes du Moyen Âge ont su se tailler une place dans le marché du travail, mais ont également su, dans certains cas, se tailler une place dans les écrits de nos manuels d'histoire. Parmi les femmes qui se distinguent au Moyen Âge, il y a:

*Hildegarde de Bingen , auteure et compositeure (abbesse)
*Margery Kempe, auteur
*Aliénor d'Aquitaine, comtesse de Poitou, appelée "reine des troubadours", pivot de la civilisation courtoise du 12ème siècle et initiatrice des cours d'amour
*Jeanne d'Arc, célèbre héroïne française canonisée en 1920
*Anne Comnène, princesse byzantine qui se fait historienne du règne de son père, Alexis premier.
*Marie de France, écrivain francophone connue (12ème siècle)
*Dhuoda, écrivain qui laissa un livre d'éducation pour son fils (9ème siècle)
*Christine de Pisan, écrivain italienne qui prend la défense des personnes de sexe féminin dans sa "Cité des Femmes", son "Trésor des Dames" et son "Épître au dieu Amour". Elle réclame notamment l'instruction pour les femmes: "Si la coutume était de mettre les petites filles à l'école et leur faire apprendre des sciences comme l'on fait aux garçons, elles apprendraient aussi bien et par aventure plus". Elle inaugure également le temps des protestations féminines.
*Héloïse, élève d'Abélard qu'elle épousa secrètement. Séparée de lui, elle entre au couvent et devient abbesse. C'est alors qu'elle établit une correspondance avec Abélard, correspondance dont se dégagent à la fois la passion et la scolastique (enseignement théologique et philosophique).

Bibliographie conseillée :
La femme au temps des cathédrales de Régine Pernoud, très bon livre qui montre que contrairement à l'image que l'on s'en fait souvent, plutot que d'être masculin le moyen âge est surtout féminin. URL d'origine : http://historama.free.fr/medievale/dossiers/femmes


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Depuis la nuit des temps, l’humain tente de contrôler les naissances. Après plusieurs siècles de décoctions, d’incantations et de manoeuvres douteuses, nous avons finalement accès aujourd’hui à toute une panoplie de méthodes sécuritaires! Autres époques, autres moeurs…

La Préhistoire
Déjà à l'âge de pierre, plusieurs femmes connaissent les propriétés des plantes stérilisantes. Les femmes qui ne veulent pas enfanter, doivent boire un mélange fabriqué à partir de ces plantes. Cette mixture peut provoquer un avortement dans les premiers jours de son utilisation. Vers la fin de l'ère paléolithique, le rôle de l'homme pendant le coït demeure inconnu, c'est donc pour cette raison que les plantes contraceptives doivent agir sur la femme. Encore aujourd’hui, plusieurs sociétés traditionnelles utilisent le pouvoir abortif des plantes.

(...)

Le Moyen-Age
Voici quelques-uns des rituels suggérés à la femme à cette époque : cracher trois fois dans la bouche d'un crapaud; manger des abeilles; prendre de nombreuses potions; mettre sur son cou la patte d'une belette femelle; garder du blé dans la main gauche. On peut également suspendre à son cou un testicule de belette. Le testicule doit être coupé lorsque la lune est décroissante, il ne faut conserver que le gauche (le droit étant fécondant), laisser partir la belette vivante (pour qu'elle emporte la fécondité) et lier l'organe dans une peau de mule (animal stérile) sur laquelle on écrit une formule magique. Le Moyen Age fait également confiance à des pierres contraceptives. On utilise à l’époque un préservatif masculin, fabriqué de toile et décrit comme tel : « un vêtement anglais qui met l'âme en repos »! Il est conseillé aux femmes fortunées d’appliquer des morceaux d’or dans leur cavité vaginale.


Source : Banque de données de l'Université Laval "La contraception au fil des époques"

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Le Moyen Âge : l'âge des jeunes filles nubiles

- L'interdiction du maquillage

Au Moyen Âge, le maquillage, sous prétexte qu'il travestit les créatures de Dieu, est interdit par l'Eglise toute puissante. Une seule couleur est tolérée, "le rouge de la pudeur". La Vierge Marie est alors généralement représentée comme une statue sans aucune féminité : la statuaire romane la présente comme un simple support ayant le Christ dans ses bras. La Vierge à l'enfant que l'on peut ici observer est une exception : il s'agit en fait d'un portrait d'Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII (1403-1461), travestie en Vierge. On peut remarquer son teint très pâle : symbolisant la pureté, mais aussi la richesse et l'oisiveté, la blancheur de la peau est alors très recherchée. Agnès Sorel s'est également épilé le front : une manière de conserver un visage aussi juvénile que possible et de mettre le regard en valeur.

Les femmes au Moyen-Age Sorel10
Vierge à l'enfant, Fouquet, 1450 © Musée des Beaux Arts, Anvers


- La nymphe médiévale

Généralement dissimulé sous des vêtements amples, le corps doit obéir à des canons très particuliers. La jeunesse, encore une fois, est exaltée : la femme se doit d'être large d'épaule et d'avoir des seins petits, fermes et écarté, une taille de guêpe, des hanches étroites et un ventre rebondi. La blondeur est également exaltée.

» Secrets de beauté : Les femmes de l'époque s'appliquaient un mélange de chaux vive et de sulfure naturel d'arsenic sur le front pour l'épiler. Pour empêcher la repousse du poil, rien ne valait le sang de chauve-souris ou de grenouille...

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Polyptique de la vanité, Hans Memlin, 1440 © Musée des Beaux Arts de Strasbourg

Sources : http://www.linternaute.com/femmes/beaute/0704-histoire/presentation.shtml
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